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K-ractères n°7


Chers lecteurs, chères lectrices,

Voilà, la rentrée, c'était il y a quelques jours et les cours reprennent. J'espère que vous avez tous pu bien profiter des Fêtes, que vous soyez rentrés en France ou ailleurs ou que vous soyez restés ici.

C'est avec joie que nous publions le nouveau numéro de notre K-ractères, dans lequel vous retrouverez un portrait de prof et une critique de jeu vidéo et où vous pourrez découvrir un article sur le harcèlement scolaire ou encore sur les réfugiés Rohingya...

Tous nos voeux pour 2018 et bonne lecture !

Sarah R.

SOMMAIRE :

I- Qui sont les Rohingya ? , Neyla B.

II- Critique de jeu vidéo, Maxime G.

III- Le harcèlement scolaire, Ines M.

IV- Portrait de prof: Mme Hoareau, Luca P.

Qui sont les Rohingya ?

Neyla B.

Sans pays, vivant dans l’extrême pauvreté et privés de leurs droits les plus fondamentaux, les Rohingya du Myanmar sont à l'heure actuelle une des minorités les plus persécutées au monde.

Le Myanmar, ancienne Birmanie, a aboli en 2011 la dictature militaire qui était au pouvoir depuis plus de 50 ans. Or, les élections démocratiques n’ont pas assuré la liberté de tous les habitants du Myanmar.

Dans l’Etat de Rakhine, la croissance d’une branche militaire nationaliste bouddhiste a déclenché ce que l'on peut appeler une « épuration ethnique » contre la minorité musulmane.

Le Myanmar se situe entre la Chine et l’Inde et possède des frontières communes avec le Bangladesh, le Laos et la Thaïlande, ce qui explique la grande diversité ethnique dans ce pays depuis toujours. En effet, le Myanmar présente 134 différents groupes ethniques mais refuse de prendre en compte les 1.3 million de Rohingya qui y habitent, même si ces derniers y sont chez eux depuis des siècles et le considèrent comme leur pays natal.

En 1982, une loi leur a officiellement retiré leur citoyenneté. Ils n'ont le droit ni de voyager, ni de se marier, ni de détenir des terres, et certains n’ont pas le droit non plus d'avoir plus de 2 enfants.

Récemment, en 2014, les Rohingya ont été exclus du premier recensement que le pays a organisé en 30 ans.

Pour la plupart des habitants du Myanmar, les Rohingya ne sont rien de plus que des immigrants illégaux du Bangladesh qui contribuent fortement à empirer leur situation économique.

Pendant les 7 dernières années, de fortes tensions ont éclaté avec les Rohingya, qui ont été attaqués par des groupes de bouddhistes nationalistes disant protéger le pays d’une invasion musulmane. C’est le pire carnage que le Myanmar ait connu : les Rohingya voient leurs maisons brûler une par une, et sont emprisonnés dans des prisons de plein air. Des milliers de personnes meurent dans ces massacres.

Voulant sauver leur vie, des centaines de milliers de Rohingya n'ont trouvé que la fuite comme dernier recours.

Un réfugié qui s’est enfuit du Myanmar a témoigné : « Nous sommes comme des animaux pour eux. N’y a-t-il pas un pays qui nous donnerait un abri ? Ils prennent nos jeunes filles et garçons et après les avoir torturés, ils les enterrent ». (Source : IHHen).

Le fait d’être sans nationalité et déportés les rend vulnérables face à ceux qui leur font passer les frontières en échange d’argent. Les hommes sont vendus comme esclaves et les femmes sont vendues pour être mariées. Des centaines de personnes meurent pendant le trajet, effectué dans des conditions atroces.

Le traitement de cette minorité des plus vulnérables remet en question la crédibilité internationale du Myanmar. Maintenant que vous en savez un peu plus sur les Rohingya, il vous reste à vous demander pourquoi le monde ignore cette horreur flagrante.

Critique de jeu vidéo

Maxime G.

Alors qu'en Inde, la guerre fait rage, des pilleurs décident de profiter du contexte tendu pour s'attaquer à des sites anciens et des artefacts ancestraux. Chloé Frazer, la sulfureuse aventurière que Nathan connaît bien, s'oppose à ces profanations et passe à l'action, accompagnée de Nadine Ross, personnage introduit dans Uncharted 4.

Le harcèlement scolaire

Ines M.

Qu’est-ce-que le harcèlement scolaire ?

Le harcèlement scolaire est un problème sérieux, et qui peut concerner n'importe qui, à n’importe quel moment. Il se définit comme des violences répétées qui peuvent être verbales, physiques ou psychologiques. On le retrouve partout, donc également au sein de l’école... Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou qu'il reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement. Il existe trois caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire :

· La violence, c’est-à-dire un rapport de force ou de domination entre les élèves.

· La répétitivité, c'est-à-dire des agressions qui se répètent régulièrement pendant longtemps.

· L’isolement de la victime, c'est-à-dire que celle-ci se sent isolée, faible et incapable de se défendre.

Il faut également savoir que les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège. Selon les statistiques ministérielles, 7000 jeunes disent avoir fait l’expérience de harcèlement.

Témoignages :

Jean- Pierre Bellon, professeur de philosophie et conseiller d’éducation dans les lycées de l’Académie de Clermont-Ferrand, est venu dans notre lycée, pour rencontrer des parents, des professeurs, le directeur et les délégués, pour leur montrer un dispositif contre le harcèlement scolaire, ainsi que certains témoignages. Voici un exemple de témoignage anonyme « Tout a commencé au collège, en 6 ème, je me suis retrouvée seule dans ma classe, j'ai eu du mal à me faire des amis. Je manquais de confiance en moi. Je ne voulais surtout pas me faire remarquer. A vrai dire, je ne me rappelle pas de geste violent, ou d'une humiliation particulière, c'est comme si mon cerveau avait effacé tout cela pour me protéger. Je ne me rappelle plus que le mal être que j'éprouvais. Je me suis créée une carapace. Toute cette honte, ce manque de confiance, je l'ai retourné contre moi. J'ai depuis cette période un trouble psychologique de type TOC, la dermatillomanie, qui est aussi qualifié de CRCC (comportement répétitif centré sur le corps). Je n'avais pas fait le rapprochement avant cette année. Je sais ce que c'est d'être embêtée, de recevoir des remarques, d'avoir peur de faire un pas de travers, de faire les devoirs des autres en croyant que ça va nous aider à nous intégrer. Je conçois aussi que c'est dur d'en parler, moi même j'en étais totalement incapable, et je le suis toujours. »

Conséquences :

Il existe deux types de conséquences :

· Les conséquences scolaires avec une baisse des résultats, une perte de goût du travail, et un absentéisme accru;

· Les conséquence psychologiques, avec une perte de l’estime de soi, des dépressions, une tendance à la désocialisation, du stress, de l'angoisse et une phobie scolaire, des envies suicidaires ou même des tentatives de suicide.

Qui sont les harceleurs ?

La plupart des harceleurs sont souvent des personnes immatures, des suiveurs, incapables de s’affranchir de la puissance du groupe, qui les pousse à continuer à sévir.

Cyber-harcèlement

Le premier cas est apparu en 2002, avec un adolescent canadien ayant fait une vidéo un peu ridicule de lui qui avait été numérisée et diffusée à grande échelle. Rien ne peut être effacé, et sur internet tout se diffuse très vite. Il existe deux scénarios :

1) Prolongement du harcèlement à l’école, donc plus de vulnérabilité pour la cible, une extension sans fin, même à la maison.

2) N’importe quel document mis en ligne peut être à l'origine d'un harcèlement à l’école.

Il existe un phénomène de « sexting » qui est défini comme l’acte d’envoyer des textos ou des photos sexuellement explicites, des sextos. On peut distnguer trois phases, d’abord une photo prise dans un cadre intime, suivie d’une trahison lorsque cette photo est montrée en public. Ensuite, la photo est réexpédiée, et enfin les pairs se retournent contre la victime.

Solutions:

Il ne faut surtout pas tenter de résoudre le problème par vous-même par la violence ou la vengeance. Votre situation ne ferait que s'aggraver et pourrait facilement se transformer en cercle vicieux. Vous devez en parler sans aucune honte ou gêne à un adulte de votre collège ou votre lycée (professeur, surveillant, CPE...), à un camarade de classe qui pourra en parler à un adulte, ou à vos parents ou un proche qui pourront contacter l'école. Beaucoup de victimes de harcèlement ont du mal à en parler et s’enferment dans le silence car elles craignent que leur famille soit au courant et que leurs parents soient déçus, ils ont honte et sont gênés d’être « celui qui a besoin d’aide ». Mais en parler peut régler la situation, et c'est la seule solution.

IV- Portrait de prof : Mme Hoareau

Luca P.

-Depuis combien de temps êtes-vous au LFKL? Et où étiez-vous avant ?

-Je suis professeure d'Histoire au LFKL depuis 8 ans ; et j'étais à Singapour avant. -Est-ce que cela vous plaît toujours autant d'être ici ou vous aimeriez changer d'air ? C'est un peu compliqué. J'aime l'établissement, les élèves, les enseignants, et j'aime enseigner... Mais la situation est ambiguë : le pays est attirant, tout comme ses gens qui sont sympathiques et accueillants, mais j'aurais envie (et mon mari également) de rentrer à la Réunion pour que notre enfant grandisse là-bas. C'est pourquoi j'ai envie de rester et en même temps de partir, de rentrer à la Réunion...

-Arrivez-vous à concilier les réformes de l'Education Nationale avec vos méthodes d'enseignement?

-Non, il y a des choses que je trouve nécessaires et justes, mais certaines qui nous sont imposées ne répondent aux attentes ni des enseignants ni des élèves.

-On a vu les enseignants se mobiliser pour une grève générale, pouvez-vous nous expliquer les causes et les objectifs de cette grève?

-Les lycées français à l'étranger vont réduire les effectifs de postes de résidents, suite à des restrictions budgétaires de l'Education Nationale. Cela veut dire qu'ils embaucheront des enseignants sous contrat local, mais qui seront peut-être moins compétents car ce ne seront pas forcemment des professionnels. Nous n'avons donc pas uniquement manifesté pour nous mais surtout pour nos enfants et je suis certaine que beaucoup de parents aussi auraient souhaité se mobiliser, car c'est un combat pour les générations futures, pour nos enfants. Cette réforme équivaut à "se tirer une balle dans le pied".

-Pourquoi faites-vous le métier de prof ?

-Eh bien j'aime transmettre ; j'aime remettre en question, quand les élèves s'interrogent...

-Avez-vous des projets au LFKL ou même en dehors ?

-Oui, au LFKL j'envisage de créer un partenariat interclasses sur certains sujets importants... (si je reste bien évidement). Et dans le privé, oui, j'ai des projets familiaux.

-Quelles sont vos activités et vos passions en dehors des cours ?

-Je pratique le Kendo (art martial que l'on pratique avec un bâton qui se substitue au sabre japonais, le katana. Lorsque les sabres ont été interdits, cet art martial est apparu pour que les techniques des samouraïs perdurent). Le maniement avec des vrais sabres est réservé aux compétitions de haut niveau et nous nous entraînons avec des armes en bambou, ou des bâtons de bois, ainsi qu'une armure de protection. J'aime également faire du sport, ainsi que jardiner, lire et m'occuper de ma maison.

- Quelle est la chose qui vous plaît le plus dans votre métier de prof ?

- J'aime voir le regard brillant des élèves en classe, l'attitude même de l'élève qui découvre et aussi, quelque chose qui me touche beaucoup, c'est lorsque certains restituent mot pour mot ce que je leur ai dit des années auparavant, c'est vraiment gratifiant (rires).


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